Her-Addiction

Dans la vie, j'ai eu le choix entre l'amour, la drogue et la mort. J'ai choisi les deux premières et c'est la troisième qui m'a choisi...

Samedi 12 novembre 2011 à 1:19

--Vous savez, l'écriture est une passion. Une passion qui me prend beaucoup de temps et une passion dans laquelle je mets beaucoup de cœur. Comme un petit bébé que vous choyez, que vous protégez. Et ce n'est donc pas pour retrouver mes écrits sur le blog d'autres personnes. Si je retrouve mon histoire ou mes idées à d'autres endroits, c'est qu'elles vous plaisent, et ça me fait plaisir, mais comme je vous l'ai dit, c'est beaucoup de travail. Et puis, quels mérites aurez-vous à être félicité d'une histoire qui n'est pas votre ? Moi, personnellement, aucun ...



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Samedi 12 novembre 2011 à 1:29

--Ne vous sentez vous jamais seule ? Comme abandonnée par tout votre entourage ? On vous déteste, mais vous ne savez pas pourquoi. Vos amis ne vous adresse plus la parole pour vous ne savez quelle raison. Ils vous évitent. Ils vous fuient, comme la peste. Et bien, moi, c’est ce qu’il m’arrive. Depuis maintenant quelques jours, je suis seule. Abandonnée. Je me présente. Léocadie. J’ai 18 ans et je vis à Chicago. Vous devez vous dire que j’ai de la chance d’habiter dans cette ville. Ouais … Si on oublie que j’habite au quinzième étage d’un immeuble qui tombe en ruines dans une citée mal famée de la ville, près des anciennes gares. Totalement génial.

 

--Je vous explique. Au début, j’avais une vie parfaite. J’habitais dans les beaux quartiers de Chicago, mes parents avaient tout les deux un travail stable et bien payé qui pouvait nous faire mener une vie tout à fait convenable. J’allais dans un collège privé. Vous savez, ceux où il n’y a que des bourges, ceux où c’est la loi de l’argent et de l’habillement qui dirige l’établissement et les élèves. Oui, j’allais dans l’un d’eux.

--Puis, du jour au lendemain, quand j’avais 14 ans, on a tout perdu. Mon père s’est fait renvoyé, on a dût déménager. Tout d’abord dans un appartement plus petit qui était situé dans un quartier moins chic. Et j’ai aussi dû quitter mon collège privé pour aller dans un autre qui était public. Mais les choses se sont envenimées encore plus.

--Au bout de plusieurs mois, mon père a finit par baisser les bras à force de ne trouver aucun travail qui lui convenait. Résultat, on avait de moins en moins d’argent et l’appartement était bien trop cher pour le peu d’argent que nous avions. Donc nous avons dû déménager de nouveau. Cette fois-ci, dans le quartier le plus mal famé de la ville. On était tombé bien bas. Ou bien haut, si on compte le fait qu’on est arrivé sous les combles d’un immeuble pourri. Tout ça pour un appartement contenant une minuscule cuisine avec un semblant de pièce de vie, une chambre, une petite salle de bain, et une autre petite pièce qui me servirait de chambre.

--J’aurais plutôt dit un placard à balais. Tous mes meubles ne rentreraient pas dans cette pièce. J’avais à peine de la place pour y placer un matelas par terre (mon sommier et mon lit furent vendus) et un bureau. Le reste de mes meubles furent eux aussi vendus pour presque rien.

--Etant fille unique, j’étais complètement perdue et seule dans cet endroit. Dehors, les enfants plus âgés tapaient les plus petits. Les bâtiments étaient tous dans le même état que l’immeuble où j’habitais. C’est-à-dire dans un très piteux état. Je n’avais jamais été habitué à tout ça. La violence, une telle saleté dans les rues, autant d’interdictions. J’ai toujours vécu dans mon monde où tout était tout beau, tout rose, tout le monde était gentil, tout était parfait, on pouvait faire ce que l’on voulait sans se faire crier dessus par des barges.

--Mon monde m’avait été arraché et je devais maintenant survivre dans une jungle de vieux bâtiments où les bêtes féroces seraient les autres enfants violents. Ce monde me paraissait horrible. Comme parallèle à celui où je vivais avant. J’avais atterri en enfer. Malheureusement, je n’avais encore rien vu. Et j’allais tomber encore bien plus bas …

--A la maison, mon père faisait sa ‘crise de la quarantaine’. Plus rien ne le satisfaisait. Il se sentait complètement nul. D’après lui, c’est l’homme de la famille qui doit ramener de l’argent à la maison, pas la femme ! C’est pourquoi il a obligé ma mère à quitter son boulot et il a prit le premier travail qui venait. Intendant dans un cimetière.

--Enfant, je ne comprenais rien à la vie. J’étais une fille très facile à influencer. Ma mère m’a toujours conseillé de m’affirmer plus. Que sinon, je me ferais marcher sur les pieds par les autres. Et ça n’a pas raté. Je suis devenue la tête de turc du quartier ! Je ne vous raconte pas l’état dans lequel ils me mettaient … J’étais la petite faible de la cité, alors autant vous dire qu’ils en profitaient bien ces petits salopiauds !

--Mes affaires disparaissaient un jour, et réapparaissaient complètement détruites le lendemain. J’ai très vite compris qu’il ne fallait plus que je me vante de mes beaux jouets que j’avais eus lorsque que mes parents avaient encore de l’argent. C’était complètement l’horreur au collège. Personne ne m’aimait. Personne ne me comprenait. J’étais malheureuse.

--Mais ce n’est que bien plus tard que je me suis rendue compte que j’avais tout de même une belle vie … Que je n’avais pas à me plaindre. C’était malheureusement trop tard quand je m’en suis rendue compte …

 

Samedi 12 novembre 2011 à 1:37

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--Écrire, comme je l'ai dit plus haut, j'y passe beaucoup de temps. Et savoir votre avis, bon ou mauvais, sur ce que j'écris me fera toujours plaisir. Mais ce qui me fait encore plus plaisir, ce sont les commentaires constructifs. Vous savez, ces commentaires où le lecteur dit précisément ce qu'il a aimé ou non. Flatter l'auteur n'est pas toujours la meilleure solution. Donc j'espère que je recevrais des critiques pour pouvoir améliorer mon écriture, car je sais très bien qu'elle n'est pas parfaite.

Samedi 12 novembre 2011 à 1:38


Samedi 12 novembre 2011 à 1:38

--« Léooooo ! » m'appela ma mère du rez-de-chaussée « Descends tout de suite s'il te plait ! » « J'arrive ! » répondis-je en descendant les deux étages qui me séparaient d'elle. « Oui ? » demandai-je. Son air ne valait rien qui vaille ... Elle avait l'air énervé, ce n'était pas bon signe pour moi ... « Ce sont quoi ces notes ? Tu te fou de nous ou quoi ? » « Mais je ... » commençai-je « Il n'y a pas de 'mais' qui tiennent ! Si tu continues comme ça, tu sais ce qu'il va t'arriver ! Donc tu as intérêt de te mettre au boulot immédiatement ! Sinon plus de sortie, plus d'amie, plus de copain et tu vas en pension en Arizona ! » « Hors de question ! » Répliquai-je « Alors tu vas te mettre au boulot tout de suite et selon ton prochain bulletin, on verra ce que l'on fera de toi ! » Je remontai en ronchonnant. Hors de question que j'aille en Arizona, avec une telle chaleur insupportable ! Je suis très bien dans le froid de Chicago !
 
--Si j'avais su que c'était la dernière fois que ma mère m'embêtait avec mes sales notes, j'en aurais presque sauté de joie ... Mais maintenant, connaissant les circonstances, je n'ai plus trop envie de sauter de joie ... J'aurais même envie que ma mère m'engueule une bonne fois pour toute pour les notes que je continue de ramener à la maison. Mais pour cela, il faudrait déjà que mes parents prennent la peine de les regarder ...
 
--Aujourd'hui, n'importait plus que l'argent. Il faut payer ça, ça, ça. Combien est-ce qu'il nous reste pour manger ? A peine s'ils se rendaient compte qu'ils avaient une fille ... LEO ! Viens ! On a besoin de toi ! Ah si... Ca, ça voulait dire qu'il fallait que j'enfile mes vêtements 'spéciaux', comme je les appelais. Des vêtements horribles, troués et rapiécés par endroits, d'une saleté immonde. Mon rôle ? Aller faire la manche et rapporter un peu d'argent pour avoir de quoi manger. Ma 'gueule d'ange' réussissait à amadouer les gens, donc j'arrivais à ramener un peu d'argent à la maison.
 
--Aujourd'hui, j'ai 18 ans et l'enfant qui amadoue les gens avec son joli visage a disparue. Mon visage s'est endurcie, ma carrure est devenue plus carrée et mon sale air ne donnait plus envie aux gens de m'aider. La vie dans la cité m'avait obligé à m'affirmer, à savoir me battre et surtout à cacher mes émotions. Pleurer comme une fillette car on m'a volé ci ou cassé ça, c'est finis. La cité, c'est la jungle, et je fais maintenant partie des bêtes féroces.
 
--Je m'étais fait des amis. Ou plutôt devrais-je dire des connaissances. Un groupe où on devait s'entraider quand l'un ou l'autre avait des problèmes avec un autre groupe. Seul, sans ces groupes, ou clans, on ne pouvait survivre. J'ai pourtant mis beaucoup de temps à le comprendre quand je suis arrivée ici. Je ne voulais pas être amie avec ces gens qui étaient si différents de moi, ces gens pauvres. Mais avec les temps, j'ai finis par comprendre que je n'étais pas si différente d'eux. Je ne voulais juste pas admettre que ma vie de princesse était terminée. L'école privée, les beaux habits, mes amis, tout. Je n'avais plus rien. Plus rien sauf ce clan.
 
--J'avais beaucoup changé en quatre ans. Autant physiquement que psychologiquement. Mon visage n'exprimait plus rien. J'étais fermée à toute émotion, plus rien ne me touchait. Les épreuves que j'ai endurées m'ont forgées un caractère de glace. Aussi froide que de la glace, c'est exactement ça. Les émotions qui me submergent, c'est du passé. Plus rien ne passait, ça me fonce dessus, mais rebondit et repart de suite vers l'envoyeur. Plus rien. Cette facilité à répondre aux attaques avait d'ailleurs tendance à intriguer autant les personnes de mon clan que les gens que j'avais en face de moi.
 
--« Léo ! » s'écria ma mère quand je franchis la porte d'entrée de l'appartement « Il est 2h du matin ! Où étais-tu encore ?! » « Tu veux vraiment l'savoir ? » Je n'eus pour seule réponse que le silence. Je ricanai. « Mais qui es-tu ... » murmura ma mère « Où est passée ma si gentille et jolie fille ? » « Elle est morte. » Mon ton sec lui fit monter les larmes aux yeux « Tu vas quand même pas pleurer ! C'est de votre faute, à papa et toi après tout ! C'est de votre faute si on en ait arrivé là ! De votre faute si on vit dans un appartement miteux ! De votre faute ! TOUT ! » Ses larmes coulaient à flot et l'empêchaient de se justifier « Et puis, qui es-tu pour parler de moi comme ta fille ? Depuis 4 ans que je vis comme si j'étais seule, que je me débrouille pour manger, pour m'habiller ! Quatre ans que papa enchaine petit boulot sur petit boulot et passe le reste de son temps à me frapper ! Quatre ans que je te retrouve ivre morte sur le canapé, tout les soirs en rentrant ! Tu n'es plus ma mère ! Il n'est plus mon père ! Ce ne sont plus que des titres sans aucunes significations ! »
 
--Ce soir-là était l'un des rares où j'avais la chance de trouver ma mère sobre. Mais chaque fois c'était la même chose, je lui fous la réalité de la vie devant les yeux et elle finit par ouvrir une énième bouteille d'alcool. Si j'avais eu une porte, je l'aurais claquée. Mais seul un rideau séparait le salon de la pièce qui me servait de chambre. Je tirai donc violement le rideau de ma chambre. Seulement, des pas lourds s'approchèrent. Ce que je craignais allait arriver. « C'est quoi c'boucan ?! Comment veux-tu que j'dorme avec ta mère qui hurle à la mort ! Qu'est-ce que tu lui as encore fait ? SALE GOSSE ! » Son air ne valait rien vaille. Je plaquais contre le mur, comme si j'allais ainsi pouvoir me protéger. Mon père était la seule personne que je craignais ici, dans la cité. Son mètre 95 et sa tonne de muscle avaient tendance à réussir à me faire fermer mon clapet.
 
--Il m'attrapa par les cheveux et me tira vers le sol. J'eus l'impression de sentir plusieurs mèches de ma tignasse s'arracher de mon crâne. Je me recroquevillai en chien de fusil, ma tête enfuie sous mes bras. Puis les coups commencèrent. Un coup dans mes bras me fit sortir ma tête de ma cachette et détendre mes genoux. Un autre coup lancinant dans mes côtes me fit hurler et me tordre de douleur. « Ta gueule ! » hurla-t-il, déchaîné « Ta gueule sale gosse ! » Il s'abaissa et attrapa de nouveau mes cheveux, mais cette fois-ci, c'était pour me cogner la tête contre le sol à plusieurs reprises pour me faire taire. « Tu vas te taire oui ?! Ferme ta grande gueule ! » J'avais l'impression que mon crâne allait littéralement exploser, mais je la fermais du mieux que je pu. Il se releva et recommença à me frapper. Je me tordais dans tout les sens et hurlais intérieurement. Puis il s'arrêta et rattrapa mes cheveux pour me relever « J'espère que t'as compris. Continue de parler comme ça à ta mère et c'est ta tombe que je laverai au cimetière ! » Puis il me repoussa et je tombai au sol dans un dernier souffle.

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